Selon la Banque Mondiale, le Togo reste un pays à faible développement humain, avec un revenu par habitant moyen de 66 $ mensuel, soit 799 $ par an (2020). Le niveau de pauvreté est deux fois plus élevé en milieu rural (58,8%) qu’en milieu urbain (26,5%). En effet, les activités agricoles n’arrivent pas à offrir des conditions de vie dignes à la population. Les taux de pauvreté sont encore plus élevés chez les femmes rurales, et les jeunes cherchent de plus en plus à quitter la campagne pour la ville afin d’y trouver un emploi.
À cause de l’absence de systèmes de production durable et de techniques qui veillent à la protection de l’environnement, à la santé des sols et à la sécurité alimentaire, l’agriculture est pratiquée de façon traditionnelle, généralement pour assurer la subsistance.
L’objectif principal du projet est de contribuer au renforcement du pouvoir économique des ménages ruraux à travers l’entreprenariat durable autour des filières porteuses Soja, Riz, Cacao et Aviculture dans 14 villages de la région Centrale et la région des Plateaux.

L’agriculture durable au Togo comme source première de développement économique local

Le Togo est un pays essentiellement rural. 58% de la population habite à la campagne et son économie se base majoritairement sur des activités agricoles qui représentent le 40% du PIB total et fournissent le 60% des emplois (Banque Mondiale 2017).
Avec un revenu mensuel moyen par habitant de 66 $, soit 799 $ par an (Banque Mondiale 2020), le Togo reste un pays à faible développement humain. Selon le PNUD, 53,5 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, laissant ce pays en 167ème position sur 189 pays au classement de l’indice du développement humain (IDH) de 2020.

Le taux de pauvreté est deux fois plus élevé en milieu rural (58,8%) qu’en milieu urbain (26,5%) selon la Banque Mondiale. En effet, les activités rurales n’arrivent pas à offrir des conditions de vie dignes à la population, ce qui entraine un niveau de précarité accru dans les ménages ruraux, encore plus élevé chez les femmes, et l’exode massif de jeunes qui quittent la campagne pour la ville, dans l’espoir d’y trouver des activités plus rentables et de meilleures conditions de vie.
Le secteur agricole continue également à souffrir de l’absence de systèmes de production durable, de formation technique, de gestion environnementale, et d’organisation tant structurelle que financière. L’agriculture continue à être pratiquée de façon traditionnelle, généralement pour assurer la subsistance des ménages.

En octobre 2020, en raison de la crise sanitaire et économique provoquée par la pandémie de la Covid-19, le gouvernement du Togo s’est engagé à redoubler ses efforts afin de réduire la pauvreté et d’atteindre les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) - Agenda 2030, en donnant la priorité à l’agriculture durable en tant que principal moteur de croissance économique et de développement du pays.
Selon le dernier rapport de l’INSEED au Togo, dans les deux zones d’intervention du projet, le taux de pauvreté est très haut : 47,3% pour la région Centrale et 48,9% pour la région des Plateaux. Cependant ces régions ont beaucoup de potentiel de croissance et de développement car elles présentent des conditions climatiques optimales pour le déroulement des activités agricoles. La mise en place d’une agriculture durable, biologique et respectueuse de l’environnement et des sols y est donc favorable.

L’objectif principal du projet est de contribuer au renforcement du pouvoir économique des ménages ruraux à travers l’entreprenariat durable autour de 4 filières porteuses : Soja, Riz, Cacao et l’aviculture, dans 14 villages situées dans 2 régions d’intervention : la région Centrale et la région des Plateaux.

Les activités concrètes sur le terrain visent à la formation et à l’accompagnement des petits exploitants agricoles aux techniques durables et rentables de production, ainsi qu’au renforcement de la culture entrepreneuriale intégrant des coopératives agricoles dans les filières ciblées.
Le projet mettra spécialement l’accent dans l’amélioration de la situation financière et des conditions de vie des femmes rurales et des jeunes.

Concrètement :

(1) Les producteurs de chaque filière ciblée mettront en pratique des techniques de production agricole rentables et durables.
(2) Les petits exploitants de chaque filière augmenteront leur potentiel de productivité, leur rentabilité et gèreront mieux leurs revenus.
(3) Les petits exploitants seront organisés autour de coopératives de production, transformation et commercialisation. Les coopératives favoriseront l’accès au financement, aux intrants, aux services agricoles et aux marchés.
(4) Les exploitants agricoles sécuriseront leurs parcelles de production contre les expropriations abusives et la destruction des cultures liée aux transhumants.