Renforcement de la Sécurité Alimentaire dans les Régions Centrale et Kara

Togo

Renforcement de la Sécurité Alimentaire dans les Régions Centrale et Kara

Le projet en bref

Objectifs visés :

Contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire des producteurs agricoles et des populations de la région grâce à l’amélioration de la production et de la productivité des petites exploitations agricoles, et la valorisation des productions ciblées. L’intégration économique des femmes est aussi un élément essentiel de ce projet.

Région d’intervention : Togo, Régions de la Kara et Centrale

Bénéficiaires : Directs : 260 membres des 10 coopératives et leurs familles, soit 1’200 personnes environ.
Indirects : les habitants des villages de production, les personnes habitant à proximité de l’espace de commercialisation de la ville de Sokodé et des villages environnants, soit environ 129’000 personnes.

Durée du projet : 3 ans

Coût du projet : 368’800 CHF

ODD concernés : Pas de pauvreté (1), Faim « zéro » (2), Egalité entre les sexes (5), Travail décent et croissance économique (8).
La population du Togo avoisine les 8.5 millions d’habitants (UNFPA, 2021), dont plus de 70% ont moins de 25 ans et 60% vivent en milieu rural. Le secteur agricole représentait 40% du PIB total en 2017 et fournit 60% des emplois. Le pays fait face à une importante migration interne vers les régions côtières et les centres urbains. La population urbaine croît deux fois plus rapidement que la population rurale, ce qui a une incidence directe sur le taux de chômage.

En 2017, 51% de la population vivait en situation de pauvreté multidimensionnelle au sens du Programme des Nations Unies pour le Développement, bien que le taux national de pauvreté ait reculé de 61,7 % en 2006 à 55,1 % en 2015. Le Togo arrive en 166ème position au classement de l’Indice de Développement Humain, et ce malgré une croissance importante depuis 10 ans (4.4% en 2017). La pauvreté est encore plus importante dans les régions rurales. La grande majorité des populations vivant dans ces régions s’adonne à l’agriculture comme principale activité économique, et seuls 8% d’entre eux sont organisés en coopératives.

Les régions Centrale et de la Kara où se déroule le projet, sont fondamentalement rurales et comptent un demi-million d’habitants. Les deux villes principales sont Kara et Sokodé, dénombrant respectivement 110’000 et 118’000 habitants. Ces régions jouissent d’une bonne pluviométrie et les changements climatiques ne semblent actuellement pas avoir un impact sur les réserves en eau. Ce facteur ne représente donc pas un frein pour le développement de l’élevage familial. Au contraire, l’aspect climatique peut contribuer à la promotion de l’agroécologie.

Le secteur des micros et petites entreprises rurales (MPER) constitue une composante essentielle de l’économie et de l’emploi au Togo, notamment en zone rurale. Mais ces secteurs porteurs se trouvent confrontés à 4 grandes difficultés : le manque d’organisation des producteurs/trices agricoles, des techniques de production qui n’améliorent pas les rendements dans un contexte de changement climatique, la difficulté d’accès au crédit, le manque de débouchés pour la commercialisation des produits, et de relais de vente dans les centres urbains. L’économie agricole ne parvient pas à générer des surplus, avant tout par manque de formations techniques et d’organisation entre producteurs/trices.
Ce projet vise à organiser les producteurs du réseau Anckély Développement en 5 filières de production - agro-transformation, élevage de volaille, élevage de petits ruminants, cultures vivrières, maraîchage - et 10 coopératives. Parallèlement, les producteurs sélectionnés seront soutenus dans le développement de techniques de production, le financement et la commercialisation. Les coopératives permettront aux producteurs de mieux gérer le stockage et la vente de leurs produits, notamment par la construction d’infrastructures communes de stockage et de vente. La gestion de ces infrastructures créera des emplois non-agricoles pour les femmes.
  • Développer des appuis et des formations pour l’élaboration des statuts et règlements, plans stratégiques et plans opérationnels des producteurs/trices et des coopératives.
  • Mettre en place des formations techniques pour les aspects écologiques, agricoles, hygiéniques et commerciaux spécifiques à chacune des cinq filières de production.
  • Obtenir un terrain et construire trois hangars, deux enclos et un magasin de stockage à proximité des coopératives. Identifier et former le personnel pour gérer cet espace commercial.
  • Organiser et sensibiliser les membres des coopératives à la gestion commune des espaces de stockage et de vente en mettant sur pied un cadre de concertation.

Notre partenaire local : GRADSE - Togo

L’ONG Groupe de Recherche-Action pour le Développement Socio-Économique (GRADSE) a été fondée en 1998 par des professionnels togolais souhaitant apporter un soutien aux populations paysannes de la Région Centrale et de la Kara. Le GRADSE s’est donné pour mission d’accompagner les populations rurales dans le but de les sortir de la pauvreté, en les aidant à développer des activités agricoles. Son objectif stratégique est triple : souveraineté alimentaire, création de revenus familiaux stables, et contribution significative de l’agriculture durable à l’économie nationale. Ses actions visent à améliorer les connaissances des paysans dans les domaines des techniques agricoles et de la maîtrise des exploitations. Il apporte parallèlement les moyens d’accompagnement nécessaires pour augmenter la capacité d’action des producteurs.

Emp’ACT et le GRADSE sont partenaires depuis 2001 et ont mené ensemble trois projets. Le premier, entre 2001 et 2004, concernait un appui aux initiatives économiques des femmes et des jeunes filles. Le deuxième, entre 2006 et 2014, consistait à appuyer 64 groupements de producteurs agricoles réunis en Union d’Organisations Paysannes Anckely Développement, pour développer le maraîchage de contre-saison. Le troisième, en partenariat avec Acting for Life, a soutenu un projet ponctuel de production de jus de fruits entre 2015 et 2018, afin de tester l’organisation d’une coopérative de producteur.trice.s. Le présent projet est une extension de ces deux derniers, et vise à développer ce modèle d’organisation en coopérative auprès des organisations de producteurs.trices agricoles.

ODD concernés